"le jeu des 3 figures" pour enrayer la violence à l'école Serge Tisseron psychiatre, psychanalyste
Il s'agit pour cela de développer l’empathie chez les enfants, qualité inhérente à l’espèce humaine qui permet de se mettre à la place de l’autre et de ressentir ce qui l’affecte. Dés 8 mois l’enfant avec la capacité de faire la distinction avec autrui est capable d’être en résonnance émotionnelle, puis vers 4, 5 ans avec la mise en place de la cognition, il est alors capable de comprendre l’état mental de l’autre. Le petit être humain dés qu'il le peut rentre naturellement en empathie avec autrui, ce qui n’est pas seulement de la sympathie, non suffisante seule pour aider, mais ou est déjà assimilé l’autre à nous même. On peut aussi parler de compassion, altruisme, entraide, voir article précédent, on l’a vu chez Matthieu Ricard, ce petit pas de plus fait toute la différence pour labonne santé de nos propres états mentaux.
Cela permet de sortir d’une spirale de victimisation pour un certains nombre d’enfants
n’ayant pas les clefs pour se défaire de leurs agresseurs. Les victimes vont pouvoir arriver à dénoncer, à mettre des mots pour sortir de ce statut de victime. Vu du côté de l’agresseur cela va permettre de réfléchir et de ressentir ce que l’autre subit. Ce jeu est la construction d’une histoire, comme au théâtre ou l’on joue tous les rôles et ou l’on va occuper plusieurs places. On a d’ores et déjà constaté une diminution sensible de la violence dans les écoles concernées et permis aux enseignants de retrouver toute la puissance de leur rôle de régulation. La question est : qu’est ce qu’on attend pour largement l’étendre sur le territoire ?
Serge Tisseron a participé au forum mis en place à Lierab Ling, voir site ci-contre, ou il a pu se confronter à d’autres disciplines et professionnels.