Tout être humain connait l'aspiration à vivre une véritable rencontre...

 Il serait vraiment bon, de temps en temps, de pouvoir parler à quelqu’un sur un ton d’amitié. Ce ne sont pas les conversations

qui manquent mais le cœur de la véritable rencontre, qui n’est pas lié au premier chef à la qualité de la conversation ou aux informations échangées mais à autre chose de plus impalpable et pourtant d’essentiel : « parler à quelqu’un sur un ton d’amitié », « pouvoir sourire ».

 Nous pourrions tout avoir, avoir tout réussi, mais si nous font défaut ces petits moments, nous savons, au fond de nous, qu’il nous manque l’essentiel.

Notre cœur a besoin de chaleur, d'aimer et d'être aimé, qu’une rencontre réelle ait lieu. Toutes les stratégies et techniques nous empêchent en réalité de nous ouvrir pour de bon et en ce sens, elles nous égarent. Nos raisonnements même nous perdent souvent car ils oublient cette dimension qui permet à deux êtres de se rencontrer. Selon le philosophe Wittgenstein, le pas décisif à accomplir : est reconnaître la vulnérabilité de notre propre cœur qui souffre d’être isolé et cherche un lien réel. Faute d’avoir cette honnêteté, aucun chemin ne peut s’ouvrir. Nous restons dans le semblant. Reconnaître notre vulnérabilité, c’est donner droit à la dimension de l’intimité. (Suite...)Source "L'école méditation occidentale" Frédéric Midal